Capcom Fighting Jam sur PS2

Capcom semble se simplifier la vie car le célebre développeur japonais regroupe d’anciens jeux old school sans vraiment apporter de changements et vend cela aux joueurs désirant rejouer aux jeux ayant marqué leur jeunesse. Street Fighter Anniversary Collection était super, mais il ne faudrait tout de même pas prendre les consommateurs pour des idiots. C’est l’impression que j’ai eu en jouant à Capcom Fighting Jam qui à l’exception de mélanger différents personnages, n’avait absolument rien à offrir.



Plus précisément, Capcom Fighting Jam est un mix de cinq jeux de combats différents, qui sont Street Fighter Alpha, Street Fighter II, Street Fighter III, Darkstalkers ainsi que Red Earth, qui lui n’a jamais vu le jour en Amérique (certains pourront également le reconnaître par le nom de Warzard). De plus, l’ajout de ce dernier jeu est plus ou moins justifiable, celui-ci mettant en contexte une sorte de mi-lion, mi-humain, un dinosaure qui utilise quasiment l’écran au complet, ainsi qu’une sorte de monstre marin. Désolé, mais je n’ai pas du tout accroché à ce mélange de personnages.



De plus, fait désolant, Capcom a choisi un nombre limité de personnages pour chaque jeu. Au menu on retrouvera donc :

Street Fighter Alpha : Sakura, Guy, Rose et Karin
Street Fighter II : Ryu, Guile, Zangief et M. Bison
Street Fighter III: Alex, Yun, Urien et Chun-Li
Darkstalker: Demitri, Felicia, Anakaris et Jedah
Red Earth : Leo, Kenji, Hauzer et Hydron



Notons toutefois l’apparition officielle d’Ingrid qui voit enfin le jour (elle était supposée être dans Capcom Fighting All-Stars, mais le jeu fut malheureusement annulé quelques temps avant sa sortie sur arcade).



Bien évidemment, chaque personnage a conservé ses coups principaux. Toutefois, le jeu utilise le système des « Super Arts Moves ». Lorsque la jauge respective sera remplie, vous pourrez alors exécuter un coup spécial en répétant les commandes mentionnées dans les fiches des personnages présentes dans le livret du jeu. À chaque fois que vous atteindrez un niveau supérieur, plus votre « Super Art Move » sera fort. Mais bon, dans des combats aussi courts, il devient assez difficile d’atteindre les niveaux les plus élevés, soit le troisième pour la plupart des combattants.



Le choix des personnages, qui est très limité, n’est que la première déception. La deuxième est certainement la diversité des modes. On retrouve au menu le mode Arcade, un mode Versus ainsi qu’un mode d’entraînement. Plus tard, en ayant terminé le mode Arcade, vous aurez débloqué quelques autres personnages supplémentaires ainsi que différents extras qui seront disponibles via le mode Gallery. Mais personnellement, cette galerie d’images ne stimule chez moi aucun intérêt. Si j’avais désiré visionner des images de Street Fighter, j’aurais plutôt été sur Google et faire une petite recherche d’images. Bref, c’est très peu de modes qui s’offrent à nous, si ce n’est que du mode Arcade qui sort du lot. Ce dernier vous offre de créer votre duo de combattants et d’affronter une panoplie d’équipes tour à tour. Chaque affrontement sera un deux de trois. Notez également qu’à chaque round, vous pourrez choisir quel personnage vous désirez en fonction de votre ou de vos adversaire(s). Ce petit côté stratégique est bien intéressant, mais c’est si peu.



Pour ce qu’il en est de la qualité technique du jeu en général, c’est tout de même assez bien… du moins pour un jeu ayant gardé le même engin graphique de l’époque. Bref, le jeu a conservé avec les années le bon vieux look old school en deux dimensions. Toutefois, on remarque un travail plus précis au niveau des graphiques, surtout au niveau des décors. En effet, on voit dans ces derniers certaines animations souvent reliées à d’autres personnages. Par exemple, dans l’un des tableaux, on peut remarquer E.Honda qui se fond dans le décor et qui se balance sur ses pieds. Bref, ceci donne une petite touche de rajeunissement au jeu et le rend un peu plus dynamique… du moins, pour un jeu en 2D. Somme toute, il s’agit tout de même là d’un travail respectable, et de toute façon, en tant qu’amateur de vieux jeux de combat, les graphiques sont bien ma dernière préoccupation.



Ma première préoccupation est certainement la maniabilité et les contrôles. Pour CFE, Capcom a opté pour le système à six boutons, un système que je trouve très pratique et qui donne de nombreuses options de combo. Toutefois, comme dans tous les jeux de combat de Capcom, vous devrez opter pour un personnage préféré, question de maîtriser parfaitement les coups et les combos de ce dernier. Ceci devient encore plus indispensable dans CFE, car comme mentionné ci-haut, le jeu mélange des personnages de cinq jeux différents, et bien évidemment, les commandes ne sont pas identiques pour tous. Par exemple, les commandes pour bloquer, contre-attaquer ou bien pour exécuter les « Super Art Moves » ne sont pas les mêmes. Alors à vous de choisir au moins deux personnages qui vous plaisent et apprenez leurs commandes par cœur après une petite lecture dans le livret du jeu. Pour tout joueur possédant le moindre talent dans les jeux de combat, le tout se fait très bien et ne demandera que peu de votre temps. Pour les fanatiques, sachez qu’il y a également une manette pour la PS2 qui se vend présentement sur le marché qui fut conçue en fonction des jeux de Street Fighter pour le 15e anniversaire de la franchise.



En ce qui concerne l’aspect sonore du jeu, eh bien un peu comme dans l’ensemble du jeu, il s’agit d’un recyclage de vieux sons et de vielles trames. Je veux bien croire qu’on tente de replonger le joueur dans ses moments de jeunesse, mais il aurait été bien d’avoir une trame sonore plus fraîche, un peu plus « rock » ou avec une petite touche techno. Street Fighter n’a jamais mis l’accent sur les artifices, mais une bonne trame sonore dans un jeu est toujours un bon investissement et ô combien plus plaisant pour le joueur qui se sent motivé, voire même propulsé par cette musique entraînante! Bon vous voyez où que je veux en venir : une nouvelle trame sonore avec plus de piquant aurait été de mise dans cette édition d’anthologie.



Pour ce qui est de la durée du jeu, comme je l’ai laissé sous-entendre plutôt, le jeu offre très peu de contenu, donc nécessairement une durée de vie malmenée. À vrai dire, il s’agit réellement d’un jeu pour les fanatiques de cette franchise qui se doivent de se procurer tous les produits. Sinon, le jeu pourrait peut-être suffire pour une petite soirée entre amis qui désirent se divertir avec un jeu de baston. Sinon, le contenu qu’a à offrir CFE ne mérite réellement pas la trentaine dollars qu’il coûte, d’autant plus que Capcom aurait pu intégrer Darkstalkers et Red Earth à une autre anthologie. De plus, selon moi, ces deux jeux ne représentent que très peu d’intérêt chez moi, trouvant que ces franchises ne se mixtent pas réellement bien avec les si bons Street Fighter.

Pour finir le topic , une vidéo de gameplay du jeu .



Dommage que Dante de Devil May Cry ne faisait pas partie du casting du jeu car il a juste fait une apparition lors de l'ending de Jedah de Darkstalkers .



Mais bon on le retrouvera dans Marvel vs Capcom 3 et ça c'est une bonne nouvelle !